Dakatcha, réserve naturelle d’A Rocha

La Zone Clé de Biodiversité de la Forêt de Dakatcha (Dakatcha Woodland KBA) est une forêt essentielle pour la conservation de 13 espèces de la liste rouge de l'UICN. Elle est actuellement défrichée à un rythme alarmant pour la production de charbon de bois et l'agriculture. A Rocha Kenya achète des terres pour créer une réserve naturelle et sauvegarder cette forêt indigène ainsi que sa faune menacée.

Sujet: Conservation de la forêt
Lieu: Côte du Kenya

Importance de la forêt de Dakatcha

Un besoin urgent – Rejoignez notre campagne pour sauver la forêt !

Sokoke Scops Owl, by Mustafa AdamjeeLe plus petit hibou d’Afrique, le petit-duc d’Irène (Otus ireneae), qui ne mesure qu’env. 14 cm, n’est présent qu’à trois endroits dans le monde – l’un d’entre eux étant une parcelle de forêt de 10 × 4 km dans la zone de biodiversité clé de la forêt de Dakatcha.

Mais… cette forêt n’est pas protégée et, par conséquent, elle est abattue pour produire du charbon de bois, du bois d’œuvre et des plantations d’ananas. Ainsi, nous achetons des parcelles de terrain pour sauver la forêt de la destruction et nous créons la réserve naturelle de A Rocha Dakatcha.

Rejoignez-nous à ce moment critique de l’histoire de la chouette de Sokoke Sco pour l’empêcher de disparaître à jamais du Dakatcha. Un hectare coûte US $870 / € 740 pour l’obtenir. Faites un don via A Rocha International, GoFundMe, ou M-changa au Kenya.

Pour plus de détails sur notre réserve naturelle et notre stratégie d’achat de terres, veuillez lire notre stratégie de conservation (en anglais).

Quelques faits concernant la forêt

Superficie de la forêt : 1 800 km²

État de conservation : désignée comme zone clé pour la biodiversité (Key Biodiversity Area – KBA) par BirdLife International et fait partie du point chaud des forêts côtières d’Afrique de l’Est défini par Conservation International.

Habitat : La forêt de Dakatcha est située à environ 150 km au nord de Mombasa et à 25-50 km de la côte vers l’intérieur des terres. Elle couvre une superficie de 188’000 hectares, dont 32 % sont des forêts, 17 % des terres boisées et 50 % ont été converties en terres agricoles ou en pâturages ouverts. Le Dakatcha se situe dans l’écorégion de la mosaïque de forêts côtières du nord de Zanzibar et d’Inhambane et dans le point chaud de la forêt côtière d’Afrique Orientale. Celui-ci inclut un mélange complexe de forêts humides et plus arides avec des fourrés côtiers, des forêts de savane et des marécages. La zone boisée elle-même est une mosaïque diversifiée de différents types de forêts, de savanes et de zones humides saisonnières.

Faune et flore sauvages remarquables : 13 espèces inscrites sur la liste rouge, dont quatre sont classées en danger par l’UICN : le petit-duc d’Irène Otus ireneae, le tisserin de Clarke Ploceus golandi, le pipit de Sokoke Anthus sokokensis et la musaraigne à croupion doré Rhynchocyon chrysopygus.

La forêt de Dakatcha fait partie des forêts côtières de l’Afrique de l’Est, parmi les 10 points chauds forestiers les plus menacés au monde. Elle abrite l’une des plus fortes densités d’espèces endémiques au monde.

Menaces pour la forêt

Les forêts côtières fragmentées d’Afrique de l’Est figurent parmi les dix zones forestières les plus menacées du monde, et l’IBA de Dakatcha est classée parmi les IBA en danger, avec un score très élevé pour la menace et un score faible pour l’action. Au niveau régional, la pression sur les terres s’intensifie à mesure que la population augmente, que les petits exploitants et l’agriculture industrielle se développent et que les développements urbains côtiers se multiplient.

La population locale croissante dépend des ressources forestières pour son énergie, ses besoins de construction, son alimentation et ses moyens de subsistance. En conséquence, la déforestation et le braconnage de la faune, y compris du Sengi à croupion doré, sont monnaie courante. Les arbres Brachylaena huillensis ont presque disparu en raison de la récolte sélective pour l’industrie de la sculpture sur bois, et le bois des grands feuillus (par exemple Newtonia hildebrandtii) est vendu dans les villes côtières.

L’agriculture est la principale activité économique des communautés locales, faisant de la terre leur bien le plus précieux. L’ananas est devenu une importante source de revenu pour les agriculteurs locaux, car il pousse particulièrement bien sur les sols rouges. Les réglementations locales ne tiennent guère compte de l’immense pression exercée sur la forêt, et les mauvaises méthodes agricoles exposent le sol à l’érosion.

La pression sur les terres a été aggravée par le début de l’adjudication des terres dans la région en septembre 2020. Cela a déclenché une ruée sans précédent de personnes achetant des terres pour des exploitations agricoles étroitement liées à la combustion de charbon de bois qui décime la forêt et détruit l’habitat de la faune rare et menacée. Vu qu’il est facile de se procurer une scie électrique pour couper des arbres pour le charbon de bois et une moto pour transporter le charbon de bois à Malindi la situation s’est encore aggravée.

Au niveau du site, l’expansion agricole, l’exploitation forestière non réglementée, le brûlage de charbon de bois généralisé et l’expansion des plantations commerciales d’ananas détruisent et dégradent rapidement ce qui reste de cet habitat forestier unique.

Grâce à l’accès facile aux tronçonneuses et aux motos pour transporter le charbon de bois, le déboisement s’est intensifié ces derniers mois, et cette forêt indigène est brûlée à un rythme alarmant. Nous devons agir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard !

Que fait A Rocha ?

A Rocha Kenya travaille dans la forêt de Dakatcha depuis l’an 2000. Notre suivi scientifique a confirmé l’importance de cette forêt pour les espèces menacées et endémiques telles que le petit-duc d’Irène Otus ireneae, le tisserin de Clarke Ploceus golandi et la musaraigne à croupion doré Rhynchocyon chrysopygus.

Nous avons commencé l’acquisition de terres en 2014 en réponse à la perte rapide d’habitat observée, et avons déjà acquis 614 hectares de bois d’une réserve prévue de 4.250 hectares, la réserve naturelle A Rocha Dakatcha. Nous travaillons avec les églises locales, les agriculteurs et les écoles dans cette zone autour de la réserve pour les engager dans la protection et la restauration de l’habitat, et leur proposer des activités génératrices de revenus durables.

Compte tenu des menaces qui pèsent sur le Dakatcha, A Rocha a acheté 614 hectares de forêt pour créer la réserve naturelle du Dakatcha d’A Rocha. Cette réserve constitue une zone protégée pour le hibou petit-duc d’Irène, la musaraigne éléphant à croupion doré et d’autres habitants précieux de la forêt du Dakatcha.

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