Conservation de base communautaire
Consultez la liste de nos projets communautaires dans notre page « Projets ».
A Rocha participe à des projets de protection de la nature sur le terrain dans le monde entier, dans le but de répondre aux menaces qui pèsent sur les écosystèmes et la diversité de leur flore et de leur faune. Il s’agit parfois de petits projets menés par des bénévoles, d’autre fois de programmes mieux dotés, faisant intervenir des communautés entières qui ont besoin que les forêts et les zones humides locales restent en bonne santé.
Comment les projets de base communautaire d’A Rocha font-ils la différence ?
Restauration d’une lagune côtière d’importance internationale au Ghana
Le site de Muni-Pomadze Ramsar, sur la côte du Ghana, possède une lagune bordée par la mangrove et des plages de sable d’importance mondiale comme site de ponte de la tortue verte (Chelonia mydas) et d’oiseaux limicoles, de sternes et d’autres oiseaux marins. La forêt a cependant été éclaircie par la production de charbon de bois, le ramassage de bois à brûler et les cultures sur brûlis. En 2013-2014, A Rocha Ghana a travaillé avec plus de 3000 habitants de trois villages limitrophes pour encourager la protection et l’exploitation plus durable des habitats et a planté dans les zones dégradées plus de 15 000 palétuviers qui sont aujourd’hui florissants. Un nouveau projet a été lancé en 2016 avec deux autres villages, dans le but de reconstituer la mangrove locale, d’améliorer la résilience au changement climatique et d’apprendre aux femmes à construire et à utiliser des fumoirs à poissons utilisant moins de combustible.
Augmentation de la diversité de la faune native en Nouvelle-Zélande (Aotearoa)
Dans un lointain passé, les pétrels noirs (Pterodroma macroptera) nichaient en sécurité dans leurs terriers sur le Mont Karioi, près de Raglan dans l’Île du Nord. L’introduction des rats, des belettes et des opossums a eu des conséquences catastrophiques pour ces oiseaux marins nichant dans les terres. Aujourd’hui, dans le cadre de son projet « De la Montagne à la Mer », A Rocha organise des groupes de bénévoles décidés à éradiquer les prédateurs afin que la faune indigène puisse se reconstituer, notamment les oiseaux de mer. Depuis le début du projet en 2009, les bénévoles ont posé 600 pièges sur 2000 hectares et réduit radicalement le nombre de prédateurs non natifs. En 2016, plus de 200 bénévoles ont consacré 4600 heures à ce projet. Grâce à eux, les pétrels noirs sont revenus survoler les falaises à la saison des amours pour inspecter et investir leurs anciens terriers : il s’agissait probablement de jeunes oiseaux à la recherche de partenaires ou de sites de nidification pour l’année prochaine. La présence de ces « éclaireurs » dans leur ancienne colonie marque un progrès énorme et nous avons bon espoir pour l’avenir.
Transformation d’une friche industrielle londonienne en réserve naturelle communautaire
Wolf Fields (*) est une ancienne briqueterie de Southall, dans l’ouest de Londres. Jusqu’à 2013, cette friche de 1,2 hectare servait de décharge et de refuge aux toxicomanes… et puis A Rocha UK a mobilisé des groupes de riverains de tous âges pour créer un petit paradis pour la vie sauvage, les enfants et les jardiniers. Les parcelles, cultivées avec amour et de façon strictement biologique, produisent fruits et légumes toute l’année. Les bénévoles locaux, entre autres des groupes paroissiaux, ont planté un verger traditionnel regroupant une trentaine de variétés d’arbres et arbustes fruitiers, qu’ils laissent vieillir et dont le bois mort est « offert » aux invertébrés. Une mare, des ruches et des nichoirs sont en projet, pour permettre aux enfants de découvrir grandes et petites créatures.
Reconstitution d’habitats perdus dans les bassins versants canadiens
A Rocha Canada travaille dans tout le bassin de la Little Campbell River (*), dans le sud de la Colombie-Britannique. Ce bassin abrite cinq espèces de saumons et de truites et plusieurs espèces menacées, comme le meunier de Salish (Catostomus sp.) (*) et le crapaud boréal (Anaxyrus boreas) (*), mais l’eau y est de mauvaise qualité, baisse fortement pendant l’été, et les zones humides et forestières diminuent à cause de l’urbanisation et de l’expansion des terres agricoles. L’équipe d’A Rocha, avec l’aide de stagiaires, de propriétaires de terrains et de groupes locaux, recense les espèces à risque et surveille la qualité de l’eau dans tout le bassin. Les sites fragiles et/ou dégradés sont identifiés comme habitats à restaurer en priorité, par des mesures telles que la lutte contre les espèces végétales invasives, le maintien du bétail à distance des délicats habitats de rive, la reconstitution des méandres et autres structures naturelles supprimées dans le lit de la rivière, la création de zones humides pour les poissons et amphibiens natifs et la plantation d’arbres et arbrisseaux natifs comme la ronce remarquable (Rubus spectabilis) et le thuya géant ou « grand arbre de vie » (Thuja plicata), dans le but d’encourager la repousse des écosystèmes forestiers natifs.
Nettoyage d’un cours d’eau urbain en Afrique du Sud
La Kuilsriver (*) est l’un des plus grands cours d’eau de la Métropole du Cap. Malheureusement, elle est polluée : les poissons indigènes en ont pratiquement disparu et elle est canalisée sur une grande longueur. Plus personne n’y va pour son plaisir aujourd’hui. A Rocha South Africa souhaite restaurer la bonne santé de la rivière. Son projet, porté par les riverains qui profiteraient ainsi d’un meilleur cadre de vie, a reçu le soutien de la Ville du Cap. Depuis 2014, avec le soutien des collectivités locales, des groupes paroissiaux et scolaires s’approprient différentes zones le long du cours de la rivière pour les nettoyer des immondices et des plantes invasives.
(*) Liens vers des pages en anglais